jeudi 17 novembre 2011

Michel Van Schendel : mémoire, combats...

Mardi 18 octobre 2005
MICHEL VAN SCHENDEL, MÉMOIRE, COMBATS , JARDIN ET SOLIDARITÉ
 
«Le songe la vague
La pierre
Qui hante la pierre au plus secret du vent
Rien n'est offert tout n'est pas dit
Le regard est proie pour l'ombre des gisants»
- Variations sur la pierre, L'Hexagone, 1964.

«Il n'est pas possible, j'en ai l'intime conviction, de conter les faits saillants ou anodins d'une vie, surtout la sienne, sans avoir recours aux procédés de la fiction. Celle-ci est le plus court chemin de la vérité. Car elle a l'audace de dire et d'inventer -- d'inventer pour découvrir ce que c'est que de dire et ainsi donner du poids à la parole»
- Un temps éventuel, L'Hexagone, 2002.

À propos de son Mille pas dans le jardin font aussi le tour du monde (L'Hexagone,2005), Michel Van Schendel disait : «Ça défend la mémoire, pas la devise.  Ça fait la distinction dans le poème, une distinction importante.  Ça oppose donc la consigne du souvenir à la mémoire.  La mémoire, c'est la vie même, le vif.  La mémoire, c'est toute notre vie.  Ce n'est pas seulement notre vie en-deçà de nous, c'est notre vie au-delà de nous, c'est notre parcours qui continue, même malgré la mort. Ce n'est pas du tout une proposition de croyant: je suis un incroyant radical.  C'est une proposition de vivant.  Le vivant ne peut pas faire autrement que d'avoir la mémoire, non seulement de ce que lui a fait, et de ce que lui est en train de faire, mais nécessairement, s'il est en train de le faire et de le poursuivre, c'est avec d'autres.  Voilà pourquoi la mémoire est une solidarité.»  Propos recueuillis par Stéphane Despatie, Poèmes de résistance, Voir, 29/05/05

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